les papousd'Indonésie se battent pour leur autodétermination

A piazza cumuna per chjachjarà, parlà di i nostri lochi, prisentàssi è piglià l'appuntamenti...
Risponde
Avatar du membre
MARADONA
Messaghji : 189
Arregistratu u : 16 Ott 2008 14:54

les papousd'Indonésie se battent pour leur autodétermination

Message da MARADONA »

Bangkok, correspondant - Des centaines de Papous de la province indonésienne de Papouasie – celle-ci est située à l'ouest de l'immense île formant, à l'est, la République indépendante de Papouasie Nouvelle-Guinée – ont manifesté, à nouveau, cette semaine pour protester contre les limites et les insuffisances du statut d'autonomie relative accordée à cette province depuis une dizaine d'années. Ils exigeaient du gouvernement de Djakarta un référendum d'auto détermination.

Cette manifestation organisée mercredi 26 janvier devant le Parlement provincial de Jayapura par des activistes papous ainsi que des étudiants et des responsables religieux chrétiens met une fois de plus en lumière le déficit d'intégration de l'une des dernières enclaves véritablement hostiles au gouvernement indonésien depuis le retour à la démocratie, douze ans après la chute du dictateur Suharto.

Le statut "spécial d'autonomie" que le gouvernement avait donné à la province de Papouasie, en 2001, la plus pauvre et la moins peuplée de l'archipel, ne cesse d'être contestée par les activistes papous : "Rejet de l'autonomie, indépendance pour la Papouasie", ont scandé les manifestants qui avaient déjà défilé par milliers dans les rues de Jayapura l'été dernier.

DES ACTES SPÉCIFIQUES DE TORTURE NON RECONNUS

Depuis son inclusion dans l'Indonésie, en 1962, au terme d'un vote sous l'égide de l'Onu, de nombreux chefs tribaux et religieux de l'ancienne Nouvelle Guinée hollandaise n'ont jamais cessé de dénoncer ce qu'ils considèrent être le rattachement "illégitime" de cette région que tout sépare, culturellement, ethniquement et religieusement, du reste du pays. Des mouvements séparatistes se sont formés. Les églises catholiques et protestantes ont joué un rôle de rassembleur, catalysant la frustration des chefs tribaux.

Cette manifestation a eu lieu alors qu'un procès de militaires indonésiens accusés de torture contre des civils vient d'aller jusqu'à provoquer une déclaration indignée de la Maison blanche : en début de semaine dernière, une court martiale a condamné à de légères peines de moins d'un an de prison trois soldats que des vidéos avaient montré en train de torturer des villageois.




En 2008, déjà, des milliers de Papous d'Indonésie avaient manifesté devant le palais présidentiel, à Djakarta, pour réclamer un référendum d'autodétermination. AFP/BEY

Sur un film pris en mai 2010 avec le téléphone portable de l'un d'eux, on les voit en train d'appliquer des bâtons incandescents sur les parties génitales de deux Papous d'une région des hauts plateaux qui est parfois le théâtre de combats sporadiques entre des mouvements rebelles séparatistes et l'armée. Condamnés pour "insubordination" mais non pour s'être livrés à des actes spécifiques de torture, les trois militaires – un sergent et deux hommes de troupes des redoutés bataillons Kostrad – ont reçu respectivement des peines de dix, neuf et huit mois de prison.

Mardi, le porte parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, avait réagi en déclarant que les sentences prononcées "ne reflètent pas le caractère très sérieux des abus perpétrés" par ces soldats. "L'Indonésie doit tenir ses forces armées pour responsables en cas de violations des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.

LES ATTENDUS DE CE PROCÈS SONT "UNE FARCE"

Avant la visite en novembre en Indonésie du président Barack Obama, le président indonésien, Susilo Bambang Yudonovo, avait promis une enquête sur ces incidents. Les attendus de ce procès sont "une farce" a estimé Elaine Pearson, directrice adjointe de l'organisation de défense des droits de l'homme, Human rights watch.

La semaine dernière, le chef de l'Etat avaient déclaré devant un parterre de militaires et de policiers que les accusés devraient être punis, tout en estimant que cet incident s'était produit sur une "petite échelle" .

En dépit de la démocratisation de l'Indonésie, le cas de cette Papouasie indonésienne à l'intégration contestée et qui représente à peine moins de trois millions d'habitants dans un archipel en majorité musulman comptant plus de 230 millions de personnes, est comme le dernier stigmate des années de dictature : dans cette région, représentants des ONG et journalistes sont interdits de séjour ou expulsés manu militari par une force armée qui dicte sa loi.
Risponde