En arrivant au stade, les longues minutes à chercher un stationnement ont eu tendance, au-delà de l'agacement, à me rassurer : contrairement aux derniers mois, l'affluence de ce soir allait vraiment être au rendez-vous et c'est déjà une victoire.
Et malgré l'élimination, il y a deux points positifs qui me permettent aujourd'hui de penser que, oui, nous sommes de retour :
- Le premier concerne le jeu, l'aspect le plus important d'un club de football : j'avoue que les dernières saisons en L1 m'avaient un peu contrarié sur un aspect, celui du jeu proposé. Toutes les équipes importantes de France ont un "ADN" : Nantes est connu pour la qualité de son jeu, Lyon pour sa formation, Monaco pour la qualité technique de ses équipes toutes générations confondues, etc. Si on se borne au football, l'ADN du Sporting repose pour moi sur 2 choses, l'engagement et le beau jeu. L'engagement, on le sait tous, c'est ce qui fait que Furiani se lève autant pour un beau tacle que pour un beau geste, et explose parfois plus pour une faute non sifflée qu'un but. En revanche, je trouve qu'on a trop souvent "surjoué" cet aspect en négligeant le second qui est celui de la qualité du jeu qu'a toujours produit Bastia. Une belle équipe, avec des attaquants toujours efficaces et techniques.
Hier, on aurait pu penser (et je pense que certains le pensaient) qu'étant une équipe de N3 face à une L1, on aurait mis des coups et des boites, essayer de fermer le jeu et de faire du contre. Tout au contraire, on a été à la hauteur de notre ADN en faisant du jeu, en tenant le ballon, en construisant. Quand je vois à quel point on essayait de sortir propre de derrière, même si ça nous a causé des sueurs froides en tribunes, j'étais fier.
Et je me prends à rêver d'un Sporting qui se reconstruirait en assumant l'engagement qui a toujours été le sien mais sans oublier qu'avant d'avoir des joueurs avec des couilles, on a aussi des joueurs de ballon à avoir.
- Le second concerne l'ambiance : il s'agit d'un point miroir par rapport au jeu. Là encore, on aurait pu penser qu'on aurait eu tendance à "surjouer" l'aspect "intimidation" en tribunes, l'aspect "bienvenue en enfer". Ce dernier est essentiel mais comme toujours, dans un football policé, fait d'image permanente, il faut trouver des points d'équilibres. Et hier, Furiani a su rugir tout en étant irréprochable.
Forza Bastia
