Jamais j'en ai vu de si complet et éloquent, avec tous les chiffres qui permettent de se faire une bonne fois pour toute une idée sur le tourisme en Corse et son impact à tout points de vue.
https://ichjassidiucumunu.com/2017/09/02/le-poids-veritable-du-tourisme-en-corse/
Références solides.
Je copie colle juste la synthèse qui vous l'imaginez bien est angoissante :
A lire et faire partager.Synthèse et conclusion
La première chose qu'il convient de dénoncer ce sont les chiffres : ils sont extrêmement simples à trouver pour les autres îles méditerranéennes, soigneusement archivés et facilement consultables, pour la Corse c'est tout l'inverse, quand seulement ils existent. Il m'a fallu moins d'une heure pour rassembler tous les chiffres touristiques de la Sardaigne, de Chypre, de Malte, et de Majorque ; quant aux chiffres corses, j'en cherche encore. Malgré l'opacité et les trucages rapportés sur le PIB de l'année précédente, on a pu se rendre compte que le poids économique touristique tourne plutôt autour de 18 à 22 % du PIB selon les années, et autour de 13 à 18 % quand on enlève le transport, non pas 31,2 % comme avancé.
Le tourisme en Corse est qualifiable d'ultra-massif, avec un taux de touristes par habitant (12,72) supérieur à Majorque (11,50), pour des performances proportionnellement bien inférieures, une fréquentation de pointe représentant quasiment le double du seuil de saturation prenant en compte l'équilibre environnemental. D'ailleurs côté environnement c'est le désert complet : aucune étude d'impact trouvée (s'il en existe, je suis preneur). Par rapport à l'hiver, la période estivale engendre une augmentation de presque 100 % de production électrique au diesel, ainsi qu'une multiplication par 3 des concentrations de polluants atmosphériques liés au trafic et à la production énergétique.
Le tourisme prend ainsi une voie mortifère pour l'environnement, catastrophique économiquement comparé aux autres îles méditerranéennes, disproportionné pour nos infrastructures (énergétiques, hydrauliques, routières, hospitalières, etc.), et précaire pour l'emploi. Ce n'est pas un secret de polichinelle, tout le monde le sait : en l'état ce n'est pas du tout un secteur porteur et il pourrait être infiniment plus enrichissant pour l'Île en y mettant un peu de volonté. Beaucoup d'îles, notamment dans le Pacifique, se tournent de plus en plus vers un écotourisme, de réelles études liées à l'environnement seraient profitables à une orientation dans ce sens, y inclure intelligemment l'agriculture et la culture serait aussi profitable. À l'heure où de plus en plus d'îles et de localités continentales tirent la sonnette d'alarme face à un meilleur tourisme que le nôtre, il y a une réelle urgence, reprendre le tourisme en main est devenu une question vitale.
Et merci pour ce travail journalistique important.